• Quatre hommes...

    Vous avez été quatre, vous m'avez supporté, épaulé et moi... Moi... J'te demande pardon, pardon et excuse moi. Je voulais pas te faire de mal, j'te jure que je le voulais pas. Ces disputes sanglantes avec nos yeux qui lancent des poignards et ces mots qui nous écrasaient un peu plus à chaque phrase prononcée... Quelque chose au fond de moi me souffle que si vous étiez à nouveau en face de moi vous m'auriez déjà collé une ou deux torgnoles pour tout ça et puis pour ce texte à vif comme une peau arrachée, mal cousue, décollée. 

    Je vous demande pardon pour ces coups de tête hasardeux, ces décisions prises à la dernière minute, cette incapacité de changer d'avis et puis soudainement fondre en larme sans raison. Cette capacité absurde à sortir dehors pieds nus pour hurler ma solitude alors que vous êtes à côté de moi. Ces manies que j'ai de vouloir que telle chose soit à telle place, d'acheter compulsivement des livres, de m'arracher des morceaux de vie pour vous les offrir, les porter à votre bouche et presque vous les faire avaler de force.  Mais pardon, pardon excusez moi, mais je ne changerais pas

    Je ne sais pas faire autre chose que cela. Je ne peux pas me résoudre à me dire que c'est la maladie qui fait ça. Au fond de moi, je le sens ça fait partie de moi. Alors oui, je suis lunatique, impulsive, imprévisible, détachée, attachante, collante ou répulsive, beurre salé ou beurre doux, mais désolée si ça vous a blessé, pardon si je vous ai fait du mal, mais je ne changerais pas. Je suis tout ça et je ne veux pas devenir quelqu'un de rationnel, de cartésien... Je ne veux pas être quelqu'un qui compte ce qu'elle fait, qui pèse systématiquement le pour et le contre avant de savoir ce qu'elle fait. 

    Pardon, pardon, excusez moi... Si j'vous ai blessé, sachez que je ne voulais pas. Et je sais qu'un jour elles se refermeront vos blessures... Je savais pas que ça irait si loin ces histoires, que ça ferait si mal ce bazar. Pardon, c'est vrai des fois, je réfléchie pas. Mais tu sais d'une certaine manière je suis toujours là... Car je suis le frottement d'une page contre une autre, le cliquètement des touches de clavier d'ordinateur, les joues gonflées par l'air qui va ensuite s'échapper en faisant des bruits. Pour moi vous êtes tellement de choses à la fois, mais surtout vous êtes l'air froid du matin qui pique le nez, brûle les poumons et fait rouler une larme sur ma joue.


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