• Tomber amoureux de quelqu'un qui lit c'est vivre une aventure extraordinaire. Quelqu'un qui lit, c'est une personne qui dépense son argent dans les livres et non dans des habits ou des jeux vidéos. C'est un humain qui possède une carte de bibliothèque depuis très longtemps et qui en aura toujours une. C'est quelqu'un qui lorsqu'il déménagera cherchera toujours à être proche d'une bibliothèque

    Tomber amoureux de quelqu'un qui lit

    Pour trouver quelqu'un qui lit, regarde dans son sac, il y aura toujours un ou deux bouquins. Si tu tombes sur des carnets, ça marche aussi. Quelqu'un qui lit est souvent quelqu'un qui écrit. Si tu vois une personne respirer les pages d'un vieux livre dans une librairie d'occasion, approche toi. Cette personne est unique, elle lit des livres et c'est merveilleux. 

    Pour séduire quelqu'un qui lit, il ne faut pas faire grand chose, il faut être minimaliste avec un petit côté illusionniste, comme une lettre avec serif. Si ce quelqu'un est dans un café, assieds toi en face de lui. Demande au serveur un café ou un thé en plus du tien car le sien est déjà froid depuis longtemps. La personne qui lit à tendance à oublier le réel

    S'intéresser à quelqu'un qui lit c'est facile, mais réussir à être plus intéressant que son livre, là est le véritable défi. Ne dis rien. Attends que ce quelqu'un commence à savourer sa boisson chaude et te regarde. Alors demande lui si son livre lui plaît, ce que c'est, s'il est intéressant. Tomber amoureux de quelqu'un qui lit cela arrive toujours très vite. 

    Parle lui d'Alice, de Némo et de leur possible rencontre. Demande lui si elle a aimé Delval et si le soir elle vérifiait bien la couleur des yeux de son chat. Sache comprendre cette personne et entendre que si elle te dit qu'elle a lu le Silmarilion, c'est juste pour se mettre un peu en avant. C'est fragile quelqu'un qui lit.

    Quelqu'un qui lit est facile à aimer. Il faut lui offrir des livres, il en a besoin comme une plante à besoin de soleil et d'eau. Il faut rêver avec lui et entrer dans son monde d'imaginaire. Quelqu'un qui lit a toujours un pied dans son monde imaginaire, même s'il connaît la réalité il voudra toujours que sa vie ressemble à son livre préféré. Tu dois l'accepter autant que possible. Même si cette personne s'égare, elle connaît le chemin vers la réalité et vers toi. Laisse lui le temps d'essayer. 

    Quelqu'un qui lit n'a pas peur du mensonge, ni de la réalité. Il connaît la syntaxe de la langue française, il sait quand quelqu'un ment et il sait que cela veut dire beaucoup plus, que c'est le début d'un dialogue. Tu as le droit de lui mentir et de discuter avec cette personne.

    Quelqu'un qui lit c'est quelqu'un qui t'aimera comme Pénélope aima Ulysse, comme Papa-longues-jambes dorlota Judy... Mais c'est aussi quelqu'un qui aime plusieurs personnages à la fois alors quand certains partent tu dois lui montrer que toi tu restes. Quelqu'un qui lit peut pleurer durant de longues minutes à la fin d'un livre parce que les personnages vont s'en aller. Soit là pour elle, fait lui du thé et un câlin. Tu vas la perdre un peu, mais elle te reviendra.

    Tomber amoureux de quelqu'un qui lit

    Tomber amoureux de quelqu'un qui lit, c'est se marier avec sa bibliothèque. Tu le demandera en mariage entre deux tasses de thé, dans un salon dix-septième. Vous vous marierez au sommet de l’Himalaya ou dans un château du Moyen-Age. Vos enfants connaîtront le chapeauté et Diana Wynes Jones et iront aux bois pour chercher le loup. 

    Quelqu'un qui lit c'est quelqu'un de fragile et fort à la fois. C'est quelqu'un qui colorera ta vie de couleurs multiples et improbables. C'est quelqu'un qui refusera la monotonie et la demi-mesure. Offre toi à cette personne autant qu'elle s'offre à toi. 

    Tombe amoureux de quelqu'un qui lit, écrit ou colorie, mais surtout tombe amoureux de quelqu'un qui vit

     

    Texte inspiré par : ©commedansunlivre


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  •       Aujourd'hui. Aujourd'hui je me lève et je suis une femme. Comme tout les jours je regarde mon reflet dans un miroir avant de sortir et j'utilise un peigne ou une brosse pour dompter mes cheveux. Ma crinière j'y tiens qu'elle soit longue ou courte je la brandie bien haut. C'est ma croix et ma bannière à la fois, mon étendard et mon fardeau. Elle est le symbole de ma féminité.

     

         Personne n'a rien fait pour que je sois une femme. C'est du moins ce que je me dis. Quand je regarde entre mes jambes, je vois rien d'autre que des poils et ces deux grandes lèvres qui cachent mon sexe de la vue des autres. Mais parce que je n'ai pas de scrotum je suis différente de ceux qui en ont un ? D'accord. J'accepte

     

    Féminisme
         Alors tu apprends à donner l'impression d'être forte et à pleurer devant l'homme que tu aimes quand il te blesse. Tu apprends à être belle, à t'épiler ou non. Tu choisis de plaire ou d'être à l'aise. Tu portes un pantalon ou une jupe. Un short ou une robe. Tu t'attaches les cheveux, tu mets un bandeau ou alors tu les laisses au vent. Mais tous tes choix sont réfléchis, pensés, pesés. Tu n'as pas d'autres choix car tu sais que les autres te jugent sur cela : ton apparence. 

     

         Tu es une femme libérée par rapport à ta grand-mère voir même ta mère. Tu es cultivée, tu assumes tes choix. Tu te dois de comprendre percevoir, capter les faits autours de toi. Ou alors faire semblant de ne pas les comprendre et accepter cela. Tu es une femme ou une jeune fille et tu dois donc faire des choix par rapport à cela. Même être une femme est un choix que tu as fait. Après tout aujourd'hui on peut nous rajouter un petit "+" pour devenir un homme. 

     

         Alors moi ma féminité je la vie comment ? Mal et bien. Je souffre, je doute, je crois, je lis, je me renseigne, je me documente, j'apprends, je vois, j'écoute, je comprends ou pas. Je dois me positionner par rapport aux grandes questions parce que "une femme à toujours son mot à dire". Je dois être pro-cheveu long ou coupe à la garçonne, hétéro-sexuel ou lesbienne, grosse, ou fine, pour l'avortement ou contre, et surtout je dois être féministe ou non-féministe. 

     

         Et ça, c'est juste insupportable. Laissez nous être indécises. S'il vous plaît, essayez de comprendre notre point de vue. Nous sommes, nous les êtres humains occidentaux, assailli par des milliers d'informations qui traversent notre esprit en permanence. Et j'engloutie. Je suis boulimique de l'information sur le corps humain, sur sa féminisation ou sa masculinité, sur les genders studies, sur le féminisme, sur le manière dont les femmes sont vus aujourd'hui en France.

     

        Mais STOP !

     

        Juste une pause deux minutes. Non, je ne sais pas. Je ne peux pas répondre à vos questions. Suis-je féministe ? Oui, non, peut être. Au fond, j'en sais rien. Moi, tout ce que je vois c'est que c'est dur d'être ce que je suis. Ne me rangez pas dans des cases, laissez moi naviguer entre elles. Je ne veux pas avoir de certitudes. Je veux continuer à engloutir ces montagnes d'informations. Mais je veux qu'on me laisse le temps de les digérer sinon, je vais vomir. 

     

    Image : ©Loish


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  • Réveil. Difficultés. Se lever. Prendre ces cachets. Faire son lit. Prendre une douche. Accélérer.

    Manger des céréales et boire du jus d'orange. Se connecter, recevoir ces mails, écrire. Faire des papiers administratifs, passer le balai, trouver un but. Faire un gâteau, des crêpes ou des pan cakes. Ouvrir l'ordinateur, zoner, passer le balai, écouter la radio.

    Sortir faire des courses, faire à manger, occuper son cerveau, ne pas se noyer. Et puis regarder le soir arriver...

    Se regarder dans la glace, mettre son débardeur préféré, déodorant et parfum. Colliers, boucles, veston. Recevoir un texto, prendre ces clefs, enfiler des chaussures, sortir. Boire, marcher, danser, hurler, oublier. Voir des gens, leur sourire et puis mourir. Nouveau verre, nouvelle danse. Oubli, noyade. 

    ...

    Réveil. Indécision, appartement inconnu. Jus d'orange, thé, douche, retour chez soi. Balai ordinateur ménage gâteau repas brosse à dents ordinateur discussion coup de téléphone psychiatre médecin maquillage collier texto dehors verre musique discussion oubli noyade verre alcool alcool alcool clope mec femme baiser oublier musique.

    Réveil, nouvel appartement... Sortir fuir.

     

    Et puis décider de hurler. Ce soir tu hurles tu en veux à la Terre entière. Tu les hais tous et surtout tu te détestes toi. Tu hurles ces mots qui te pèsent, ta peur panique de l'abandon, de ta propre noirceur, de la déraison. Ton besoin d'affection et de reconnaissance tu leur jettes à la figure et tu décharges de ce poids dont tu ne veux plus. Tu réclames une oreille pour tout dire et une épaule pour pleurer sans honte. Une personne qui t'écoute qui sera toujours là pour toi. 

    Tu hurles ton absence de courage, ta cruauté, ta politesse maladive, ton optimisme débile, tes réflexes à la con, tes accès de colère, ta culpabilité bidon, ta sexualité en vrac et tes fantasmes tordus. Tu avoues ta peur panique des autres, ta mesquinerie sournoise, tes regrets, tes erreurs, mes névroses, tes obsessions, tes méta-obsessions ta phobie de la douleur, de la perte, du suicide, de la dépression.

     

    La dépression... Ce truc incompréhensible qu'est vachement bien planqué, que personne ne voit où qu'ils ne veulent pas voir, qui fait peur, qu'est peut être un peu contagieux après tout. Alors me touche pas. Surtout me touche pas et puis me parle pas. Moi je veux être heureux alors lâche moi avec ton malheur !


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  • La larme roule esilenceElle est solitaire, personnne l'a vuTout vbienpersonnne s'eesrendu compte. Maitoi..Toi, ifallut qutu t
    tourneton regarvers moi à ce momenEt que tu voicettlarme.

     

     

    Larme que personne n'a vu ou presque... Personne sauf toi...
     
     
     
     
     
    Est ce uhasar?
    Nonje ne crois paau hasarde ce genre. Tas toujoursu 
    deviné ce qui n'allaipas chemoiTu n'as jamais cherché à t'en vanter, n'à l'utiliser. Tauraipu me détruire des dizainede fois, mduire à l'état de néant, plus petit qu'un atome, une poussière dlectron...

     

    Et tu ne l'as jamais fait.


    Je t'ablessé, détruit, reconstruitamoc, panréconfortéemmerdé
    exasré, limé, ennuapaisé, câliembrassé, mordu, fais confiance, 
    cru, bafoué, attaqué, secouru, enfoncé, quitEpaune foitu ne m'a
    maudit...

     


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